Une université mise en demeure après avoir interdit à un chrétien de livrer de la nourriture sur le campus

Somesh Vyas (Courtoisie de Somesh Vyas)
Somesh Vyas (Courtoisie de Somesh Vyas)

Une université mise en demeure après avoir interdit à un chrétien de livrer de la nourriture sur le campus

Somesh Vyas (Courtoisie de Somesh Vyas)
Somesh Vyas (Courtoisie de Somesh Vyas)

SACKVILLE, N.-B.: Le Centre juridique pour les libertés constitutionnelles (CJLC) annonce qu’une mise en demeure a été transmise à l’Université Mount Allison (Nouveau-Brunswick) après que celle-ci eut interdit à un chrétien d’entrer sur le campus pour livrer de la nourriture aux étudiants, à moins qu’il n’accepte de cesser de partager sa foi.

Somesh Vyas, aussi connu sous le nom de Blaze Wolf, s’est récemment converti au christianisme et se sent appelé à témoigner de sa foi dans les espaces publics.

Après qu’on lui eut demandé de ne plus se présenter sur le campus, M. Vyas s’est conformé à la directive et a limité ses activités de prédication aux trottoirs environnants. Néanmoins, le 11 septembre 2025, il a reçu un ordre d’interdiction d’accès lui défendant de se trouver sur les terrains de l’Université. M. Vyas a communiqué avec les administrateurs pour confirmer qu’il pouvait toujours livrer de la nourriture aux étudiants résidant sur le campus – une activité permise en vertu de l’article 12.1 de la Loi sur les actes d’intrusion du Nouveau-Brunswick. En réponse, on lui a indiqué qu’il ne serait autorisé à effectuer des livraisons que s’il acceptait de « se tenir à l’écart du campus, y compris des passages pour piétons, trottoirs et rues », lorsqu’il partage sa foi.

Selon l’avocat constitutionnel Hatim Kheir, cet ultimatum constitue une tentative illégale d’utiliser un pouvoir prévu par la loi pour restreindre la liberté de religion et d’expression garanties par les articles 2(a) et 2(b) de la Charte. Il ajoute que « lorsqu’une grande institution comme une université exerce les pouvoirs que lui confère l’État pour régir le comportement public, elle agit à titre d’organisme gouvernemental et peut donc être assujettie à la Charte ».

La mise en demeure rappelle que le fait pour l’Université de conditionner le gagne-pain de M. Vyas à l’abandon de son expression religieuse, même sur des terrains publics, équivaut à une action gouvernementale inconstitutionnelle.

Elle souligne également que cet ordre est discriminatoire au sens de l’article 7 de la Loi sur les droits de la personne, qui interdit toute communication manifestant l’intention de discriminer en raison de la religion ou des convictions.

Vyas a exprimé sa profonde déception d’être ainsi réduit au silence dans un lieu qu’il associait autrefois au dialogue ouvert. « Je suis venu au Canada il y a dix ans à la recherche de liberté, d’une société où chacun peut exprimer ses idées et rechercher la vérité par la discussion », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Je suis profondément attristé de constater qu’aujourd’hui, je ne peux plus marcher sur le campus public où j’ai étudié, m’asseoir sur la pelouse et discuter de philosophie, de politique et de religion. »

La mise en demeure conclut en exhortant l’Université à retirer son ultimatum et à permettre à M. Vyas de poursuivre ses livraisons sans restreindre son droit de partager sa foi dans les espaces publics.

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