Deux résidents ontariens contestent une plainte en droits de la personne de 75 000 $ déposée par une conseillère municipale liée à une page Facebook

Panneau « Welcome to downtown Grimsby » (Courtoisie : Wikipedia)
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Deux résidents ontariens contestent une plainte en droits de la personne de 75 000 $ déposée par une conseillère municipale liée à une page Facebook

Panneau « Welcome to downtown Grimsby » (Courtoisie : Wikipedia)
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TORONTO, ON : Le Centre juridique pour les libertés constitutionnelles (CJLC) annonce que ses avocats ont déposé des réponses au nom de David Sharpe et Duncan Storey, deux résidents de Grimsby (Ontario) visés par une plainte en droits de la personne déposée par la conseillère municipale Jennifer Korstanje. La conseillère allègue avoir subi une discrimination fondée sur le sexe à la suite de publications sur une page Facebook de nouvelles, de commentaires et de satire intitulée Grimsby Independent News (GIN). 

La plainte, déposée devant le Tribunal des droits de la personne de l’Ontario, réclame 75 000 $ en dommages et intérêts. 

David Sharpe et Duncan Storey, tous deux anciens adversaires politiques de Jennifer Korstanje, rejettent catégoriquement les accusations. 

David Sharpe, natif de Grimsby et technologue en ingénierie, affirme n’avoir aucun lien avec la page Facebook visée. « Cette démarche est injuste et profondément troublante. Je suis un simple citoyen, je ne fais plus de politique : je travaille, j’élève ma famille à Grimsby, et je n’ai rien fait de discriminatoire », a-t-il déclaré. Il ajoute : « Cette plainte ressemble davantage à une manœuvre politique d’une élue municipale contre son ancien opposant. » 

Duncan Storey, également originaire de Grimsby, y élève aujourd’hui sa fille de cinq ans. Il travaille dans le secteur financier et consacre bénévolement son temps à promouvoir un développement urbain équilibré qui préserve le caractère villageois de la collectivité. 

Il précise que plusieurs des publications en cause — dont certaines qualifiant Mme Korstanje de “sorcière” ou de “mégère” — n’ont pas été écrites par lui ni par des collaborateurs de la page, mais par des membres du public dans la section des commentaires. Selon lui, ces messages relèvent du commentaire politique légitime et de la liberté d’expression protégée, non de la discrimination. 

L’avocat constitutionnel Hatim Kheir affirme : « Les citoyens ordinaires ne devraient pas être la cible de plaintes infondées qui détournent un système conçu pour protéger les véritables victimes de discrimination. » Il ajoute : « Le Code des droits de la personne ne régit pas la diffusion de nouvelles. Une élue tente ici de sanctionner des citoyens pour des critiques perçues à son égard. » 

Cette affaire soulève des préoccupations plus larges quant à l’utilisation de plaintes en droits de la personne par des représentants publics pour réduire au silence la critique citoyenne. 

Les intimés attendent maintenant la réplique de Mme Korstanje devant le Tribunal.

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