HAMILTON, ON : Le Centre juridique pour les libertés constitutionnelles (CJLC) annonce l’envoi d’une mise en demeure au Conseil scolaire du district de Hamilton-Wentworth (Ontario), après que ce dernier eut suspendu une mère de son rôle au sein du conseil d’école pour avoir exprimé respectueusement son opposition à la reconnaissance des droits ancestraux.
Catherine Kronas, mère d’un élève de l’École secondaire Ancaster High, a été réélue sur le conseil en octobre 2024.
Lors d’une réunion du conseil le 9 avril 2025, Mme Kronas a demandé que son opposition au principe de la reconnaissance territoriale, quelle a exprimé de manière courtoise, soit consignée au procès-verbal. Elle n’a causé aucune perturbation, se contentant de formuler une demande afin que son point de vue dissident soit noté.
Pourtant, le 22 mai 2025, le conseil scolaire a informé Mme Kronas qu’elle était « suspendue » de ses fonctions, en invoquant des allégations de préjudice et de violation du code de conduite. Elle s’est vu interdire l’accès à la réunion suivante.
Mme Kronas a réagi avec étonnement : « J’ai été surprise par la décision du conseil de me suspendre, simplement pour avoir exprimé une objection respectueuse. C’est d’autant plus troublant qu’on avait affirmé, lors d’une réunion précédente et dans le règlement intérieur du conseil, que la diversité des opinions et le dialogue ouvert étaient encouragés. »
« En m’empêchant d’assister à la prochaine réunion, le conseil envoie un message inquiétant à tous les parents : même un désaccord formulé avec respect peut mener à des sanctions plutôt qu’à un dialogue. Je suis reconnaissante au Centre juridique pour les libertés constitutionnelles de m’appuyer dans cette affaire », a-t-elle ajouté.
L’avocat constitutionnel Hatim Kheir a qualifié les propos de Mme Kronas de « raisonnables et mesurés, reflétant un point de vue partagé par de nombreux Canadiens ».
« La décision du conseil de la suspendre, alors qu’elle est une représentante dûment élue des parents, constitue un acte de censure portant atteinte à la liberté d’expression », a-t-il souligné.
Me Kheir demande que Mme Kronas soit réintégrée sans délai et qu’elle puisse exercer son rôle électif sans crainte de représailles pour avoir exprimé ses convictions.